Lorca poursuit ses travaux sur la résistance à la sécheresse

Le service agronomique de Lorca travaille sur l’importance de la vie du sol dans le processus de nutrition des plantes, avec notamment des études confiées depuis neuf ans à des étudiants de troisième année de l’Ensaia, à Nancy. L’étude 2022-2023 avait démontré que l’apport d’un amendement organique à base de lisier de porc et de digestat solide de méthaniseur (amendement référencé par la coopérative depuis quelques années) retarde la mise en stress hydrique du blé de printemps de deux jours en sol argilo-limoneux et de sept jours en sol argileux et argilo-calcaire.

L’objectif de l’étude 2023-2024 était de comprendre le rôle de la microflore du sol (bactéries, champignons) dans cette résistance accrue au stress hydrique du blé de printemps en présence de cet amendement organique.

Des pistes à creuser

« Les essais réalisés en conditions contrôlées n’ont pas montré de différence de résistance entre les modalités avec microorganismes et celles sans microorganismes, explique Sophie Xardel, ingénieur support agronomique de Lorca. Cela signifie certainement qu’entre le sol et la plante, d’autres interactions que celles liées aux microorganismes entrent en jeu dans la résistance à la sécheresse lorsqu’on apporte cet amendement organique. »

« Il faut peut-être également plus de temps pour observer un impact des microorganismes, d’où la nécessité de conduire les essais jusqu’au rendement, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, poursuit-elle. Il y a peut-être aussi des différences de réponse d’une variété à une autre, voire d’une espèce à une autre. Nous allons réfléchir à tous ces aspects pour construire l’expérimentation 2024-2025. »

« En attendant, nous préconisons à nos adhérents de maintenir leur sol en bonne santé en lui apportant régulièrement de la matière organique, en ayant un pH correct (entre 6,5 et 7) et surtout en ayant une bonne aération grâce à une bonne structure. »